Le brame est-il fini ?
Cette année, j'ai raté le coche. Enfin, presque.
En cette belle et chaude matinée, dernière tentative : un renard en chasse dans le fossé m’accueille ! Il fait encore nuit, mais il a la bonne idée de rester dans le faisceau des phares à 3m de la voiture. Juste le temps de baisser la vitre, de m'appuyer sur le rétro. 1/2 s de pose à environ 200mm et c'est net (à 3200 iso).
Mais pas un raire.
Et un vent orienté sud qui m'empêche d'aller à mon coin habituel. Tant pis, petite balade photo improvisée dans la futaie. Le soleil perce la canopée. L'occasion d'éclairer une chevrette avec son chevrillard.
Petit crochet par les grands pare-feux et... un jeune cerf broute tranquillement.
C'est bien le signe que l’excitation du rut est terminée.
0h35 : Alors que la pluie tombe en grosses gouttes, je me résous à ranger le matériel... non sans pointer une dernière fois l'objectif vers l'avant de cette furie nuageuse qui gagne l'horizon
depuis le sud touraine. Cadrage approximatif et rapide : on y voit rien et ça commence à mouiller sérieusement !
Coup de bol, alors que jusqu’ici les éclairs jouaient à cache cache avec les rideaux de pluie et les nébulosités, un extra nuageux s'échappe... comme pour me signifier qu'il est temps de rentrer.
Voici, par ordre d'arrivée, les 4 plus belles ambiances saisies en 1h30 de guet...
Le temps est (encore) à l'orage... mais pas assez pour courir la campagne à la recherche du coup de foudre !
L'humidité calme les ardeurs des papillons qui cherchent le moindre rayon de soleil pour se sécher les ailes dans les grandes herbes. L'occasion de leur tirer le portrait... et d'en profiter pour repérer d'autres bestioles dont la chitine aux couleurs variées est tout aussi photogénique.
Faire le tour de Belle-Île-en-Mer à pied, avec son appareil en bandoulière, c'est lourd, c'est long mais c'est bon car c'est beau... la gente ailée est cependant farouche, et le rythme de la rando ne sied guère à la photo animalière. Voici quand même quelques emplumés croisés le long du sentier du littoral.
Même si le soleil est encore timide, les photons sont plus nombreux pour titiller les chloroplastes de de nos plantouses à peine éveillées. Les premières fleurs printanières pointent donc leur pétales pour ponctuer le vert des prairies renaissantes de mauve, de jaune ou autres nuances de blanc.
Autant d'occasion de photos entre deux averses !
Janvier 2018, la Vienne fait le yoyo au gré des dépressions atlantiques qui déversent leurs pluies avec application. La seule journée ensoleillée du mois (!) est l'occasion de sortir le drone de son repos hivernal...
Je profite donc de la pause déjeuner : direction l'aval de Saint-Germain sur Vienne, pour admirer le véron inondé. La côte est de 3,5 m à Chinon... mais la Loire gonfle et bloque l'écoulement de son affluent. Pas un poil de vent, l'eau est calme et couleur café au lait. 20 minutes de vol seulement, mais ça valait le coup de se contenter d'un sandwich !